mercredi 30 juillet 2014

Jimjilbang, une BD de Jérôme Dubois

L'autre jour un jeune homme est venu à la Médiathèque. Il nous raconte qu'il a passé son enfance à Rueil-Malmaison et qu'à l'époque il aimait venir piocher des bandes dessinées au 1er étage. Et il faut croire que ses lectures l'ont inspirées puisqu'il est devenu lui-même auteur de BD !
Aujourd'hui, c'est en souvenir de ces années de butinage "bédéistique" à la Médiathèque qu'il nous offre sa première oeuvre éditée chez Cornélius (un des plus grands éditeurs de BD alternative ou indépendante). Il s'agit de Jimjilbang, une BD magnifique et troublante, et vous avez de la chance, vous pouvez venir la lire ou l'emprunter à la Médiathèque.
Merci Jérôme Dubois !





Le mot de l'éditeur :

Elève aux Arts Déco de Strasbourg, Jérôme Dubois doit partir en voyage d’études au Japon, qu’il a toujours rêvé de visiter. Les circonstances en décident autrement. Avec ses camarades, il se retrouve en Corée, pays dont il ne sait rien.
Aussi aimable que soit l’accueil des Coréens, le séjour se passe mal. Revenu en France, Jérôme tente de se purger d’un malaise profond en dessinant une histoire basée sur son expérience. 
Loin de l’humanisme et de la curiosité de rigueur dans un récit de voyage, le héros deJimjilbang (nom du sauna coréen) affiche peur et dégoûts à travers une Corée lavée de ses couleurs. 
Affublé d’une tête de cachet d’aspirine, cet avatar ingrat d’Alice traverse le miroir et se perd dans un monde où tout est trop grand ou trop petit, trop propre ou trop sale, trop minéral ou trop charnel. 
Fatigue et isolement engendrent chez lui la peur, la paranoïa et l’aliénation. La foule, la nourriture ou l’architecture, tout lui semble étrange, donc effrayant. La ville est un labyrinthe menaçant. Le petit Français cite Voltaire, se plaint de la nourriture, ronchonne que personne ne parle sa langue et gémit qu’il aurait dû écouter maman. 
Quand la beauté du pays lui apparaît, il est trop tard, il faut rentrer. Son départ n’a pas plus de sens que son arrivée. La Corée aura joué le rôle d’un révélateur : aussi loin qu’il aille, l’homme emporte dans ses bagages sa solitude et sa peur.




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