mercredi 29 novembre 2017

De la bande dessinée au film : Quai d'Orsay

La bande dessinée


Quai d'Orsay
Scénario de Christophe Blain et Abel Lanzac
Dessin de Christophe Blain
Dargaud, 2010 et 2011
Cote : BD LAN Q1 et Q2 (Pôle Littérature et Langues)


Le jeune Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du « langage » par le ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il se faire une place entre le directeur du cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d'Orsay où le stress, l'ambition et les coups fourrés ne sont pas rares...


Le lecteur est ici plongé dans les méandres et les intrigues d’un cabinet ministériel où les situations les plus absurdes (un stabilo qui ne marche pas...) côtoient les décisions les plus graves (crise au Moyen-Orient). Il y croise une galerie de personnages hauts en couleurs, tous plus fous les uns que les autres. Si ça se passe vraiment ainsi, ça fait un peu peur, mais le résultat en est une bande dessinée saisissante d’authenticité et pleine d’humour !




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Une BD qui attire les grands prix ! Le tome 1 de Quai d’Orsay a reçu le Grand Prix RTL de la bande dessinée en 2010, et le tome 2 a reçu le Fauve d’or (Prix du meilleur album de l’année) au Festival d’Angoulême 2013.

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Lorsque le second volume de Quai d’Orsay obtient le Fauve d’or au Festival d'Angoulême 2013, Abel Lanzac rend publique sa véritable identité. C’est Antoine Baudry qui se cache derrière ce pseudonyme, un diplomate français qui a notamment été conseiller de Dominique de Villepin au ministère de l'Intérieur… Amusant quand on reconnait le ministre sous les traits de Taillard de Worms.


Le film



Quai d'Orsay
Réalisé par Bertrand Tavernier, 2013
Cote : F TAV (Pôle Musique, Cinéma, Art et Loisir)


Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, et ministre des Affaires étrangères du pays des Lumières : la France. Le jeune énarque Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du « langage » auprès du ministre. Il devra apprendre à composer avec l'humeur du Prince et se faire une place au Quai d'Orsay.





Après sa sortie, la bande dessinée a reçu en tout trois demandes d’adaptation. Deux pour un film, dont celle de Bertrand Tavernier, et une pour une série. À la base, le diplomate Antonin Baudry était contre une adaptation, craignant qu’elle ne gâche l’univers de la bande dessinée. Mais après sa première rencontre avec le cinéaste, il a tout de suite accepté.



Bertrand Tavernier aime changer radicalement de genre d'un film à l'autre. Il passe ainsi du drame historique avec La Princesse de Montpensier à Quai D’Orsay, qu’il considère comme sa première comédie.



Regardez la bande annonce du film !





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Le défi pour Thierry Lhermitte était de ne pas tomber dans la caricature de Dominique de Villepin. Bertrand Tavernier dit à ce propos : « Dès les premières lectures, Thierry m’a proposé une idée originale, qui lui permettait de s’approprier le personnage : doubler chaque propos par un geste extravagant, censé l’illustrer. J’avais l’impression de réactiver le Lhermitte délirant des années Splendid, la maturité en plus.»


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Le personnage d'Arthur, fan de Star Wars dans la BD, est censé être envahi par des rêves de science-fiction. Or, ces scènes qui permettent de représenter l’imaginaire du personnage sont extrêmement difficiles à reproduire à l’écran. Bertrand Tavernier a donc eu l’idée de développer davantage le personnage de Marina, la compagne d’Arthur, pour illustrer la vie de ce dernier en dehors du travail.


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