Yes ! Ca y est. Ma convention de stage est revenue signée. Passeport pour le paradis. Dix-huit jours dans le saint des saints. Dix-huit jours dans un écrin de béton pour un joyau inestimable. Cannes me voilà !
Le Festival International du Film m'a choisie moi, moi la petite étudiante en communication. Je fais désormais partie du staff de stagiaires qui participent (et pas qu'un peu) à la réussite de la grand messe cinématographique cannoise.
Le Festival International du Film m'a choisie moi, moi la petite étudiante en communication. Je fais désormais partie du staff de stagiaires qui participent (et pas qu'un peu) à la réussite de la grand messe cinématographique cannoise.
Première étape : trouver un appart' parce que c'est bien beau la Côte d'Azur, mais c'est cher, surtout pendant le Festival. Ma copine Chloé me sauve la mise en me proposant une coloc à 30 minutes du Palais des Festivals. Banco ! Je m'imagine déjà au bord de piscines, dans des villas de rêve ou sur la plage. Je me rêve participant à des nuits folles, des fêtes dingues, dansant jusqu'au bout de la nuit, une coupe de champagne à la main. Mes deux valises pleines à craquer peuvent témoigner que je prends ça très au sérieux. Ne pas oublier le gros cahier (96 pages) pour les autographes, la crème solaire et les lunettes noires.
C'est parti... On débarque sur la Croisette en tirant avec peine nos deux (DEUX ?) valises chacune à la recherche du bus qui nous conduira enfin à notre logement. On nous indique qu'il se trouve devant le Palais des Festivals. En tournant la tête, on comprend mieux pourquoi on l'appelle le bunker : qu'est-ce que c'est moche ! Je cherche des yeux les fameuses marches recouvertes du tapis rouge. Je n'aperçois qu'un vulgaire escalier tout ce qu'il y a de plus banal. On verra ça plus tard...
Le lendemain matin, lever aux aurores. Brushing, maquillage, sandalettes à talons. On doit se présenter à 8 heures pétantes à la réunion d'information des stagiaires pour connaître notre affectation. Je ne pensais pas qu'on serait aussi nombreux à être exceptionnels. On est en fait exceptionnellement nombreux ! (j'apprendrai par la suite que le Festival se compose d'une trentaine de personnes à Paris mais que le chiffre monte à 700 sur Cannes). Vient enfin mon tour. Lola Martin : service de presse. Hein ? Quoi ? A part Harry Roselmack j'en connais pas des masses des journalistes. Et Chloé qui part bosser au bureau des comédiens, propulsée directement au firmament (à côté des étoiles !).
Je fais mauvaise fortune bon cœur (une expression de ma mère ça ?) et je rejoins l'équipe du service de presse en traînant les pieds. Petit briefing de la responsable pour nous mettre dans le bain : le premier Festival a eu lieu en 1946 (après avoir été annulé in extremis en 1939 pour cause de déclaration de guerre), et tous les ans depuis (sauf en 1948, 1950 et en 1968, étudiants obligent) le mois de mai devient synonyme de féerie cannoise. 35 000 professionnels du cinéma du monde entier passent au festival. C'est la plus grosse manifestation médiatique après les jeux Olympiques puisque nous allons accueillir 4 000 journalistes représentant plus de 2 000 médias venant de quelque 90 pays. Blablabla... mes paupières descendent toutes seules. Je suis vite rappelée à la réalité par ma responsable qui m'informe que c'est certainement la dernière fois que mes yeux se ferment avant la fin du Festival ! Au secours... (elle rigolait là ???).
Et c'est parti, on entre tout de suite dans le vif du sujet : le service de presse s'occupe d'accréditer les journalistes qui veulent couvrir le Festival. Accréditation : mot que je ne suis pas prête d'oublier tant je vais l'entendre prononcé pendant trois semaines. Il s'agit d'une carte qui permet aux professionnels d'accéder aux conférences de presse, aux projections... bref à tout ce qui leur permettra de faire leur métier de journaliste. Mais il existe plusieurs niveaux d'accréditations : tout le monde n'a pas le droit à tout (ça serait trop simple !). Ça dépend si t'es connu ou pas, si tu « couvres » suffisamment le festival, si ton journal a un gros tirage... Bref, la couleur de ta carte décide si tu vas passer un festival cool ou si tu vas galérer.
Après ces mises au point, on nous dispatche encore (adieu au beau brun qui reste à la presse écrite...). Je pars au service de presse audiovisuelle. Mon moral remonte d'un cran, la télé je préfère. Mais je vais vite comprendre ma douleur. Les heures de travail s'enchaînent les unes après les autres jusqu'à 22 heures. J-7...
Le lendemain matin, lever à nouveau aux aurores. Le brushing et le maquillage sont un peu moins précis et je glisse dans mon sac une paire de ballerines. Toujours fringante, je me présente au Palais (là j'aime ça fait princesse !) en avance de 15 minutes. Et la journée démarre en fanfare. Je commence à comprendre pourquoi le Festival est une vitrine si belle du cinéma. C'est une mécanique méticuleuse et bien huilée à laquelle tous se dévouent corps et âme. Et le travail de chacun (même le mien !) est suffisamment important pour qu'aucun couac ne transparaisse pendant la manifestation. L'ambiance est chaleureuse même si tout le monde est sous pression. Les téléphones n'arrêtent pas de sonner (pire que le mien c'est dire !) et je ne suis pas peu fière de mettre en pratique les cours d'anglais de Mme Leblanc avec mes différents interlocuteurs. J'essaye même de caser les quelques mots d'espagnol que j'ai retenus avec difficulté... Bref j'assure et j'ai l'impression que j'ai fait ça toute ma vie. Le chef du service de presse audiovisuel nous prévient que nous sommes encore sur un rythme de croisière et que les choses sérieuses vont bientôt commencer, qu'il faut passer tout de suite aux toilettes parce qu'après (après quoi ? L'heure suivante ? La journée ? Le festival ?) on aura plus le temps et que si on veut commencer un régime c'est le bon moment.
C'est parti... On débarque sur la Croisette en tirant avec peine nos deux (DEUX ?) valises chacune à la recherche du bus qui nous conduira enfin à notre logement. On nous indique qu'il se trouve devant le Palais des Festivals. En tournant la tête, on comprend mieux pourquoi on l'appelle le bunker : qu'est-ce que c'est moche ! Je cherche des yeux les fameuses marches recouvertes du tapis rouge. Je n'aperçois qu'un vulgaire escalier tout ce qu'il y a de plus banal. On verra ça plus tard...
Le lendemain matin, lever aux aurores. Brushing, maquillage, sandalettes à talons. On doit se présenter à 8 heures pétantes à la réunion d'information des stagiaires pour connaître notre affectation. Je ne pensais pas qu'on serait aussi nombreux à être exceptionnels. On est en fait exceptionnellement nombreux ! (j'apprendrai par la suite que le Festival se compose d'une trentaine de personnes à Paris mais que le chiffre monte à 700 sur Cannes). Vient enfin mon tour. Lola Martin : service de presse. Hein ? Quoi ? A part Harry Roselmack j'en connais pas des masses des journalistes. Et Chloé qui part bosser au bureau des comédiens, propulsée directement au firmament (à côté des étoiles !).
Je fais mauvaise fortune bon cœur (une expression de ma mère ça ?) et je rejoins l'équipe du service de presse en traînant les pieds. Petit briefing de la responsable pour nous mettre dans le bain : le premier Festival a eu lieu en 1946 (après avoir été annulé in extremis en 1939 pour cause de déclaration de guerre), et tous les ans depuis (sauf en 1948, 1950 et en 1968, étudiants obligent) le mois de mai devient synonyme de féerie cannoise. 35 000 professionnels du cinéma du monde entier passent au festival. C'est la plus grosse manifestation médiatique après les jeux Olympiques puisque nous allons accueillir 4 000 journalistes représentant plus de 2 000 médias venant de quelque 90 pays. Blablabla... mes paupières descendent toutes seules. Je suis vite rappelée à la réalité par ma responsable qui m'informe que c'est certainement la dernière fois que mes yeux se ferment avant la fin du Festival ! Au secours... (elle rigolait là ???).
Et c'est parti, on entre tout de suite dans le vif du sujet : le service de presse s'occupe d'accréditer les journalistes qui veulent couvrir le Festival. Accréditation : mot que je ne suis pas prête d'oublier tant je vais l'entendre prononcé pendant trois semaines. Il s'agit d'une carte qui permet aux professionnels d'accéder aux conférences de presse, aux projections... bref à tout ce qui leur permettra de faire leur métier de journaliste. Mais il existe plusieurs niveaux d'accréditations : tout le monde n'a pas le droit à tout (ça serait trop simple !). Ça dépend si t'es connu ou pas, si tu « couvres » suffisamment le festival, si ton journal a un gros tirage... Bref, la couleur de ta carte décide si tu vas passer un festival cool ou si tu vas galérer.
Après ces mises au point, on nous dispatche encore (adieu au beau brun qui reste à la presse écrite...). Je pars au service de presse audiovisuelle. Mon moral remonte d'un cran, la télé je préfère. Mais je vais vite comprendre ma douleur. Les heures de travail s'enchaînent les unes après les autres jusqu'à 22 heures. J-7...
Le lendemain matin, lever à nouveau aux aurores. Le brushing et le maquillage sont un peu moins précis et je glisse dans mon sac une paire de ballerines. Toujours fringante, je me présente au Palais (là j'aime ça fait princesse !) en avance de 15 minutes. Et la journée démarre en fanfare. Je commence à comprendre pourquoi le Festival est une vitrine si belle du cinéma. C'est une mécanique méticuleuse et bien huilée à laquelle tous se dévouent corps et âme. Et le travail de chacun (même le mien !) est suffisamment important pour qu'aucun couac ne transparaisse pendant la manifestation. L'ambiance est chaleureuse même si tout le monde est sous pression. Les téléphones n'arrêtent pas de sonner (pire que le mien c'est dire !) et je ne suis pas peu fière de mettre en pratique les cours d'anglais de Mme Leblanc avec mes différents interlocuteurs. J'essaye même de caser les quelques mots d'espagnol que j'ai retenus avec difficulté... Bref j'assure et j'ai l'impression que j'ai fait ça toute ma vie. Le chef du service de presse audiovisuel nous prévient que nous sommes encore sur un rythme de croisière et que les choses sérieuses vont bientôt commencer, qu'il faut passer tout de suite aux toilettes parce qu'après (après quoi ? L'heure suivante ? La journée ? Le festival ?) on aura plus le temps et que si on veut commencer un régime c'est le bon moment.
Je lui trouve un sens de l'humour
surdimensionné, même s'il n'a pas l'air de trop rigoler. Sûrement
un pince-sans-rire... Heureusement que je ne fume pas sinon c'était
le sevrage assuré !
Les accréd' deviennent mon cauchemar.
A classer par ordre alphabétique (dis Manu, le O c'est bien avant le
R ?) et par équipe, vérifier et revérifier, dossier complet, ouf !
Je commence même à me familiariser avec les noms des journalistes
et leurs médias. Tiens, celui-là je l'ai déjà vu à la télé...
Et les jours passent à la vitesse de
l'éclair, et le rythme de travail va croissant (c'est possible ?).
Le brushing et le maquillage ne sont plus que de vagues souvenirs
(ceux de ma vie d'AVANT) et la veille de l'ouverture je suis
opérationnelle dès 7h30. En tongs.
C'est aujourd'hui que les journalistes
peuvent venir chercher leurs badges et leurs dossiers d'information :
films et horaires de projections, contacts avec les attachés de
presse, le festival mode d'emploi... Et ils viennent. Tous. Il y a
autant de monde que pour Rock en Seine. Et ils sont aussi à l'autre
bout du fil. C'est sûr je résilie l'abonnement de mon portable en
rentrant (bon d'accord, là j'exagère). Mon responsable jongle avec
ses deux portables, son talkie et les deux postes sur son bureau.
Total respect ! La journée file et je n'ai jamais autant dit bonjour
(dans toutes les langues) et rembobiné mon alphabet dans ma tête
(dis Manu... mais Manu est sur une autre planète).
Je suis tellement fatiguée que je
n'arrive même plus à sourire, j'arbore un vague rictus. Et le
festival n'a toujours pas officiellement commencé...
Le lendemain matin je me lève avec
entrain et fébrilité. Je n'oublie pas de mettre dans mon sac ma
petite robe noire à paillettes en prévision de la soirée
d'ouverture. Et je me présente pile à l'heure à mon bureau. Qui
est déjà en effervescence (je me demande si quelqu'un a dormi cette
nuit ?). Mon responsable me préviens qu'à 10 heures il faudra que
je me rende sur la terrasse pour le photo-call du jury (photo quoi
?). Quelqu'un daigne m'expliquer que le photo-call (ou le TV-call)
est une séance où des réalisateurs ou comédiens tout sourire
prennent la pose devant des photographes ou des cameramen accrédités
et munis d'une autorisation spéciale.
Dire que la journée passe à toute
vitesse est bien en dessous de la réalité. Je n'ai pas le temps de
me retourner sur la conférence de presse du jury, la distribution
des accréd' (encore !), les allers-retours entre les différents
services, les problèmes à résoudre (dans toutes les langues)... Et
les téléphones sonnent toujours. Et surtout il faut préparer la
soirée d'ouverture : mon responsable prépare les différentes
cartes qui permettront aux photographes sélectionnés de se placer
sur les différents paliers des fameuses marches, et aux cameramen de
poser leurs trépieds (pas de caméra à l'épaule) aux endroits
stratégiques. Seule la chaîne Canal +, qui a l'exclusivité pour la
télé du Festival, est présente tous les soirs et à tous les
événements. Elle revendra ensuite ses images aux autres
télévisions. Juste avant l'heure fatidique, j'ai juste le temps de
passer aux toilettes pour me changer très rapidement. Le raccord
maquillage attendra un autre siècle... Je reviens au bureau pour
m'apercevoir que tout le monde est parti ! On m'a oubliée. Je cours
(enfin j'essaye avec les talons) pour arriver à temps sur les
marches. Mais au premier passage de porte, un vigile m'arrête : mon
accréd' de stagiaire ne me permet pas d'aller plus loin. J'essaye de
parlementer mais rien n'y fait. Il faut savoir qu'au Festival il y a
un gardien devant chaque porte (bon enfin presque !) et qu'ils sont
intransigeants. J'ai envie de m'asseoir par terre et de pleurer mais
le temps presse. Je réussis enfin à passer en mode efficacité en
téléphonant à Manu. Manu qui arrive en pestant quelques minutes
plus tard avec mon badge (c'est sûr qu'on va me passer un savon mais
je suis arrivée à un tel niveau de stress que plus rien ne peut
m'atteindre). Nous arrivons en haut des marches pile au moment où
les premières notes du Carnaval des animaux de Camille
Saint-Saëns se font entendre. Temps d'arrêt. C'est comme à la
télé, comme dans mes rêves : le tapis rouge, le parvis noir de
badauds, les premiers invités qui montent les marches, les
photographes qui crient pour attirer l'attention des vedettes, les
robes du soir et les smokings... Et la pluie ! Manu me tire par le
bras et je rejoins mon poste de surveillance. Il tombe des seaux
d'eau mais rien ne peut gâcher la fête cannoise, c'est magnifique.
La cérémonie d'ouverture va pouvoir commencer. Je pense pouvoir
entrer dans le grand auditorium Lumière pour y assister mais là
encore on me refoule à l'entrée. Je vais jeter un œil sur un des
postes TV placés dans le Palais. Le film d'ouverture (hors
compétition) va suivre. Je retourne au bureau car on doit préparer
notre travail pour le dîner de gala auquel est invité le gratin du
cinéma mondial. Notre responsable nous briefe rapidement. On prend
enfin quelques minutes de pause et j'en profite pour manger un
sandwich (mon repas d'hier midi ?). La fin de la soirée se déroule
sans anicroche (encore un mot de ma mère !) et je peux enfin rentrer
chez moi après ne pas avoir été invitée au dîner (comme il se
doit !). Je n'ai même pas le temps d'apprécier le moelleux de mon
lit que je suis déjà endormie.
Chaque jour qui suit est une fête.
Bon, je suis crevée (a-t-on vraiment le droit de faire travailler
autant des stagiaires ???) mais je m'éclate. Un rituel s'installe
rapidement. Deux films en compétition officielle sont programmés
chaque jour. Chaque équipe de film participe à une conf de presse,
un photo-call et une montée des marches. Évidemment, il y a
toujours des événements spéciaux (les leçons de cinéma, de
musique et d'acteurs ; des grosses conférences de presse...). Et
bien sûr tout le monde pratique le sport régional : la course aux
invits' pour l'une des nombreuses soirées privées organisées
pendant le Festival. Si tu as de la chance (et le plus souvent t'en
as pas !), tu réussis à dégoter le sésame pour la fiesta du
siècle. Tout est une question de relations.
Je crois qu'il fait beau depuis deux
jours. Nous sommes actuellement en rythme de croisière, pas de
turbulences à l'horizon. Mais nous vivons totalement en vase clos.
On se lève Festival, on mange Festival, on vit Festival, et on se
couche... Il pourrait y avoir une révolution à Paris que personne
ne s'en apercevrait tant l'échelle des valeurs est superficielle.
Notre responsable, assez satisfait de
notre travail (il peut !) nous propose des places pour aller voir un
film dans l'après-midi (j'oubliais que c'était un festival de
CINÉMA !). Je passe aux
toilettes avant de descendre. Deux gars, genre gardes du corps, font
le pied de grue devant la porte. Je me lave les mains à côté d'une
blondinette un peu plus âgée que moi. Je suppose qu'elle est
stagiaire et même si je ne l'ai jamais vue à notre étage sa tête
me dit quelque chose. Elle travaille certainement pour le protocole.
On se sourit et on se salue. Je sors pour tomber nez à nez avec un
Manu excité comme un pou. Il est rouge et crie presque pour me
demander ce que je lui avais dit, si j'avais eu un autographe, si
elle m'avait parlé ??? Qu'est-ce qu'il me raconte ? Je sais qu'il
est fatigué mais quand même... Je lui demande de se calmer et de me
parler clairement. Avec difficulté, il parvient à articuler :
Jennifer Lawrence. Quoi Jennifer Lawrence ? Et tout à coup le jeton
tombe. Non mais quelle idiote ! J'ai laissé passer l'occasion de
demander le seul autographe que j'aurais pu exhiber dans mon cahier
96 pages.
On a fini l'après-midi devant un film
ouzbek que j'aurais pu certainement apprécier si je ne m'étais pas
endormie devant, au bout d'exactement une minute.
Arrive enfin le dernier jour du
Festival, la clôture. Aujourd'hui pas de film en compét' car le
jury se réunit pour délibérer. Les journalistes passent au bureau
pour dire au revoir et nous offrir des chocolats. J'ai l'impression
de quitter des amis. De quitter mes amis. On commence à préparer
les malles de dossiers et de fournitures pour le retour. La journée
passe en un éclair. La dernière montée des marches, la
proclamation du palmarès (toujours devant un écran télé), la
soirée de clôture ne nous posent aucun souci particulier (on est
des vieux routards maintenant !). Dernière soirée avec tous les
copains du service de presse (mais que les stagiaires hein !). Je me
couche très tard le cœur gros mais des étoiles plein les yeux.
Le lendemain on repasse sur la
Croisette avec Chloé pour prendre notre bus. On tire nos deux
valises chacune (ou nous avons rangé nos crème solaires intactes).
On tient difficilement debout tellement on est fatiguées. Les tentes
sont déjà démontées et les panneaux publicitaires décrochés.
Seuls les techniciens travaillent. C'est triste... On dort pendant
tout le voyage. Je m'aperçois que finalement je suis contente de
rentrer chez moi et de revoir mes parents, mes amis et qu'ils doivent
m'attendre avec impatience. D'ailleurs, à peine ai-je ouvert la
porte que mon père m'accueille en criant à tue-tête : « Alors
ces vacances ? »...
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