L'adolescence au Japon
Quelle jeunesse au Japon ? Dans une société où 1 personne sur 4 a plus de 60 ans, quelle place laisse-t-on encore à la jeunesse ?
Après vingt ans de stagnation économique, la réussite professionnelle est aujourd’hui un impératif pour les jeunes alors que le chômage sévit de façon croissante.
Le nombre de jeunes de 18 à 34 ans qui n’arrivent pas à trouver un travail stable ne cesse d’augmenter.
Des discours natalistes
Le taux de fécondité est un des plus bas du monde. Les femmes sont donc encouragées à faire des enfants mais les places en crèche sont rares et chères, et il est encore mal vu pour elles de retourner travailler après avoir eu un enfant.
Près du tiers des jeunes célibataires ne semblent pas intéressés par l’amour et plus de la moitié déclarent n’avoir eu aucune relation amoureuse.
Pourquoi ?
• La difficulté à communiquer, propre à cette catégorie de la population qui reste figée par la peur de l’échec.
• Le manque d’argent qui crée un clivage social entre ceux qui ont un bon emploi et les autres.
• Le développement des services proposés par Internet renforce l’iso-lement des jeunes.
Des relations hommes-femmes soumises à des règles rigides
Le mariage est encore destiné à légitimer les relations hommes-femmes. Quant au désir, il est souvent refoulé.
Un mystérieux mal de vivre : Les Hikikomori
On compte un million de jeunes japonais concernés. Ce sont principalement des hommes entre 18 et 30 ans qui vivent coupés du monde. Cloîtrés le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois ou années, ils ne sortent que pour satisfaire aux impératifs des besoins cor-porels. Ni grabataires, ni autistes, ils se sentent accablés par la société. Pression sco-laire, puis période d’étude difficile et pour finir con-ditions de travail très rudes expliquent ces replis sur soi.
Une existence strictement réglée mais un peu assouplie
La société nippone est toujours régie par des règles et conventions complexes. Celles-ci tendent toutefois à s’assouplir avec notamment l’émer-gence de l’individualisme qui concerne les jeunes : « Nous pouvons désormais réaliser nos rêves ».
Mais hausse du moral des jeunes japonais
Même si le suicide est toujours la première cause de décès chez les 15-39 ans, ils se disent plus satisfaits de leur vie que ne l’étaient leurs parents. C’est pourtant la hausse du prix des logements qui explique en partie cette relative satisfaction car la plupart des jeunes restent vivre chez leurs parents. Ils ont ainsi plus d’argent pour leurs loisirs malgré une croissance économique anémiée.
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